Le Hyundai Kona Electric, c’est ça : 481km d’autonomie, 204 ch sous le capot, 35 000 euros, prime d’Etat déduite. La voiture électrique made in Korea se veut meilleure élève que son rival américain Tesla.

Michel Holtz

Des autos électriques, il y en a beaucoup. Même si, pour le moment, on en trouve plus au catalogue des constructeurs que dans la rue. Des petites (pas trop) chères, des puissantes (très chères), on connaît. Mais des abordables puissantes, gavées d’autonomie, on en trouvait point. Jusqu’à la bourrasque coréenne : Hyundai Kona électrique de 204ch et 481km d’autonomie. La marque, qui l’a dévoilée au printemps au salon de Genève, a d’ailleurs prévenu, sur une affiche de 15m à l’entrée de la manifestation : « you turn Elon » (c’est ton tour, Elon). Manière de prévenir le patron de Tesla, Elon Musk, qu’après avoir fait une razzia sur l’automobile mondiale traditionnelle, Hyundai s’attaquait maintenant à sa spécialité à lui. Et de belle manière. Car le Kona à watts, le SUV urbain qui débarque ces jours-ci en France est tout simplement bluffant. Sur le papier, comme sur la route.

Hyundai Kona Electric
La voiture électrique made in Korea se veut meilleure élève que son rival américain Tesla.

Hyundai Kona Electric : 8 ans de garantie

En scrutant sa fiche technique, on est sous le choc. Outre sa puissance et son autonomie, qui en réalité oscille plutôt autour de 400km, ce qui est déjà énorme, l’engin est très loin des prix de l’américain, puisque il est proposé à 42 000 euros, ce qui, en déduisant les 6 000 euros d’aide d’état, le ramène à 36 000 euros. Mais en plus, il est garanti 8 ans ou 200 000 km, histoire de clouer définitivement le bec à tous ses concurrents, qui ne sauraient en dire autant.

Hyundai Kona Electric
Le Hyundai Kona Electric est garanti 8 ans ou 200 000 km, histoire de clouer définitivement le bec à tous ses concurrents, qui ne sauraient en dire autant.

Un investissement rentable ?

Mais le choc provient aussi de l’essai de cet OVNI. Car non seulement il a des accélérations de dragster, comme toutes les électriques, mais en plus, il est parfaitement construit et son système de batteries n’empiète pas sur son coffre, puisqu’il ne perd que 29L par rapport à son jumeau thermique. Évidemment, l’auto reste plus chère que la version diesel ou essence du Kona. Sauf qu’à 8 euros (en moyenne) le plein, la question de la rentabilité commence sérieusement à se poser. Et si l’électrique devenait moins cher, en terme de budget global, que le thermique ? Le Coréen tient un début de réponse avec ce Kona.

Holtz Laugier
Non seulement le Kona a des accélérations de dragster, comme toutes les électriques, mais en plus, il est parfaitement construit