Excepté Paris et Lyon, 42 villes ne sont plus tenues de mettre en place une zone à faibles émissions (ZFE) au 1er janvier 2025.

Les voitures à essence d’avant 2005 et les diesel d’avant 2010 pourront circuler dans les Zones à faibles émissions. Sauf dans les agglomérations de Paris et de Lyon donc, qui devront continuer à les bouter hors de la cité pour limiter la pollution.

Ces zones à faibles émissions, appelées ironiquement « zones à forte exclusion » par les millions d’automobilistes qui seraient condamnées à changer de voitures, ont été vidées de leurs substances. Quand ? Il y a quelques jours lors d’un conseil interministériel dédié à la « qualité de l’air« .

Selon Santé Publique France, 47 000 décès prématurés sont liés aux particules fines et aux oxydes d’azote. Des particules nocives émises par les voitures, les bus et les motos principalement. Un casse-tête politique pour les pouvoirs publics. Et un casse-tête économique pour certains Français. La majorité d’entre eux, en effet, n’a pas les ressources financières pour changer leur vieux véhicule polluant.

De ZFE à « territoires de vigilance »

Comment désarmocer cette cocotte minute sociale sans avoir l’air de renoncer ? En sauvant l’exécutif par le gong : l’amélioration de la qualité de l’air constatée en 2023. Les émissions d’oxyde d’azote étaient de 24 μg/m3 l’an passé, contre 26 μg/m3 en 2022. Une toute petite baisse, mais il faut noter que ces émissions étaient de 36 μg/m3 en 2016, année record.

L’État va, par exemple, dispenser les ZFE de Strasbourg, Rouen et Aix-Marseille de ce durcissement. Pourquoi ? En raison d’un abaissement régulier du seuil de dioxyde d’azote car la concentration de ce dernier se tient désormais sous la barre des 40 microgrammes/m3. On ne parle d’ailleurs plus de ZFE, mais de « territoires de vigilance ».

Renforcement des restrictions maintenu à Paris et Lyon en 2025

Les véhicules de Crit’Air 3 pourront donc toujours circuler au 1er janvier 2025, dans les villes qui ont l’obligation de mettre en place une ZFE à cette date. Et dès à présent pour celles qui l’ont déjà instauré, hormis les notoires exceptions de Paris et Lyon.

Les autres, habitants de l’une des quarante villes qui ont déjà mis en place leur ZFE, ou s’apprêtent à le faire, pourront donc continuer à circuler avec leur diesel immatriculé entre 2006 et 2010, et leur essence mis en circulation entre 1997 et 2005. Au final, certaines autos âgées de 27 ans seront donc libres comme l’air dans les villes où elles étaient menacées.