Quand je sautais à l’arrière de la Méhari de mon grand-père, c’était la joie, le bonheur ultime de mes grandes vacances. Une folie douce de crapahuter dans une auto sans siège à l’arrière, sans toit, sans ceinture, sans rien. Juste une auto minimaliste, une roue de secours baroudeuse accrochée à son flanc, les petits chemins caillouteux autour d’Aix en Provence, le vent chargé de l’odeur camphrée du Romarin dans les cheveux et le bruit des criquets dans les oreilles. La Méhari, c’était la voiture de vacances empreinte de liberté absolue. Ca se passait dans les années 80 douceureuses.

e-mehari

E-MEHARI : la voiture de vacances désormais électrique

35 ans plus tard, l’E-MEHARI déboule dans un monde bruyant peu festif et lance son clin d’oeil facétieux à l’icône. Tout en plastique et très colorée elle aussi, la nouvelle Méhari est 100 % électrique. Son look tout en plastique ne ressemble à nouveau à aucun autre. Son capital sympathie est intact. Je rêve de repartir en vacances chez mon grand-père à Aix-en-Provence. D’avoir à nouveau 5 ans et de sauter dans sa Méhari verte qui pétaradait tant. Mais le présent n’écorne pas mes souvenirs. Il est différent mais plaisant. Tous mes soucis d’adulte se diluent à la vue de la toile noire ou rouge-orangé de l’E-MEHARI qu’on me présente. J’ai le choix entre une capote amovible turquoise « grand bleu », orange « mécanique », jaune « yellow submarine » ou beige « de jour ». Je plonge dans la capote en osmose avec une charmante plage d’Ibiza entourée de roches rouges et dont le fond marin rocheux baigne dans une eau turquoise.

Cabriolet électrique

Le designer de l’E-MEHARI, Pierre Authier, 44 ans, s’est plongé dans l’imaginaire de la Méhari de 1975 pour dessiner la nouvelle en 8 mois seulement : loisir et design fort. La bouille est réussie ( même si l’E-MEHARI reprend l’apparence générale de la Bolloré Bluesummer). Sa carrosserie est en PVC thermoformé, comme sur le modèle originel.  « Je voulais que cette auto donne la banane« , me confie Pierre Authier. Mission accomplie. Le cabriolet 4 places aux sièges arrières rabattables et aux matériaux prêts à affronter le sel de la mer comme des sceaux d’eau colle totalement à l’esprit ludique de la Méhari de mon enfance.

Au volant de l’E-MEHARI

Méhari électrique

Au volant, me voici en hauteur. Le volant est bien en dessous de mes mains. Cela m’amuse et ajoute un côté tout chemin. Le vent souffle dans les bâches. A part la clim et le kit bluetooth Parrot, pas de trace d’airbag, de radio ou d’horloge. Il faut s’imaginer léger et aventurier. Ou à la tête d’un hôtel luxueux de bord de mer pour mettre cette auto de plage à disposition des clients. Car l’E-MEHARI coûte tout de même 25 000 euros auxquels il faut retirer un bonus de 6 300 euros, soit 18 700 euros sans oublier les 79 euros/mois de location de batterie. Cher pour une 2ème ou 3ème voiture…

E-MEHARI

Indéniablement, le plaisir et l’amusement de conduire existent fortement. Quant au silence de l’électrique, il ajoute de la sérénité au volant. Attention, l’autonomie de la Méhari électrique est de 150 kilomètres. Et la vitesse maximum de 110 km/h. Pour enlever les montants des portes, c’est fastoche. Pour retirer le plastique attaché dans chaque recoin de la voiture par des pressions, c’est nettement plus ardu. Prévoir une paire de gants !

Méhari

Prix E-MEHARI : 18 700 euros bonus de 6 300 euros déduit. Location batterie : 79 euros/mois

Produite à l’usine PSA de Rennes, elle sera commercialisée en France au printemps 2016.

Arrière e-mehari

En savoir plus

Technologie de batterie issue de l’expertise française du Groupe Bolloré : les batteries LMP® (Lithium Métal Polymère) qui sont des batteries sèches (c’est-à-dire « tout solide »), ce qui leur confère de nombreux avantages, notamment une insensibilité aux variations climatiques. Elles se rechargent complètement en 8 heures en 16A sur les installations le permettant (bornes domestiques ou bornes publiques type Autolib) ou en 13 heures sur les prises domestiques en 10A.

E-MEHARI

3 COMMENTS

  1. C’était une chouette voiture de base la Méhari (enfin, idéale pour l’été bien sûr, pour des balades en parc, bords de mer et plages… parfaite!), Partagé donc puisque vous l’aimiez beaucoup aussi ! Mais je suis un peu moins séduit par sa réédition. Elle a beau comporter de meilleures fonctionnalités, et en plus c’est une électrique, mais le surplus de formes me dérange et le côté historique et traditionnel de la voiture est parti… Après bon, les goûts et les couleurs comme on dit, right ?

  2. Vu les prix de l’engin, et l’usage très saisonnier, je lui vois surtout un avenir de voiture de location.

Comments are closed.