Après la citadine e-Up! et la compacte ID.3, Volkswagen prolonge son offensive dans l’électrique avec le SUV familial ID.4. Bienvenue à bord du nouvel engin pour une balade sur les routes bourguignonnes. Avec la version 77 kWh d’une puissance de 204 ch, j’ai réussi à parcourir 310 km.
Rayonnement mondial en ligne de mire
Le programme continue et n’est pas prêt de s’arrêter. Volkswagen investit plus de 35 milliards dans l’électrification de sa gamme. Et les effets de cette énorme mise de fonds commencent à se faire sentir. Après la petite Up et la compacte ID.3, place à l’ID.4. A Wolffsburg, la bascule vers la voiture électrique totale est en marche et l’on peut d’ores et déjà voir dans ces premiers modèles les remplaçantes, à moyen terme de la Golf par l’ID3, et du Tiguan par l’ID4. En attendant, ce dernier modèle est conçu dès aujourd’hui pour avoir un rayonnement mondial et il sera produit aux Etats-Unis et en Chine par la suite. Quand je l’ai découvert sur le parking de Jeannin Automobiles, j’ai vraiment trouvé que ce SUV avait un look universel et dans l’air du temps. De quoi séduire les familles du monde entier.
Volkswagen ID.4 : une idée de SUV électrique pour la famille
Car c’est bien aux petites tribus que le VW ID.4 fait les yeux doux. Dans ses 4.58 mètres, j’ai découvert un mobilier épuré (moins cossu selon moi que celui du Skoda Enyaq que j’ai testé la veille) et un siège confortable avec son accoudoir individuel bien pratique. Mais j’ai d’abord fait un petit tour à l’arrière en me mettant dans la peau des lardons. Bonne surprise : c’est un SUV électrique familial qui dispose d’un généreux espace pour les enfants et je me serai bien vu barboter dans un siège bébé. La banquette offre une assise profonde et il y a suffisamment de place aux genoux pour qu’un adulte étire ses gambettes. Comme toujours, la place centrale n’est pas la plus confortable : son dossier est plus ferme. J’y aurais bien fait voyager ma belle-mère quand elle n’est pas sage. Mais le plancher quasi plat ouvre néanmoins de la place pour les jambes. Donc tout va bien et le passager ne sera pas si désavantagé.
Mon modèle à l’essai était particulièrement lumineux grâce à toit vitré gigantesque. Ce qui lui ajoute aussi une sensation de volume. Quant au coffre, je n’ai pas été déçue : toute ma garde robe pourrait entrer dans les 543 litres que l’ID.4 déploient généreusement (jusqu’à 1575 litres banquette rabattue). A noter : c’est un peu plus que le Tiguan hybride. Enfin, la surface de chargement est plane et une trappe permet d’accueillir les câbles de recharge.
Au volant : conduite zen et maniabilité
Je suis restée quelques minutes coincée sur le parking au volant de mon ID.4 à l’essai. Le temps d’enfiler mes lunettes et de trouver le sélecteur de vitesse qui se trouve, le coquin, à droite du volant. Pour ma part, je ne suis pas très fan de cette ergonomie : mais c’est un coup à prendre. Pour la sélection des différents modes de conduite, ça se passe sur l’écran tactile central.
Petit tour par la ville : cette ID.4 est un véritable salon sur roues. Sa douceur de conduite m’a frappée ainsi que son rayon de braquage qui rend ce SUV électrique hyper maniable (à moi les créneaux et les demi tours dans un mouchoir de poche). La caméra se recul est bien sûr une aide précieuse, surtout quand les appuis-têtes sont relevés.
Et comme je ne peux jamais résister au mode sport, moi la mauvaise élève de l’éco-conduite – qui aime plutôt coincer la pédale de l’accélérateur entre mes Louboutin et le plancher – j’ai abattu le 0 à 100km en un peu moins de 9 secondes. Malgré les 2100 kg de l’ID.4 (dont 500kg de batteries), ça fuse quand même. En revanche, n’attendez pas des freins Brembo : c’est plutôt mollasson de ce côté là. La conduite zen est donc recommandée. Dans le but de parcourir le plus de distance possible aussi…
*** Les atouts au volant : un très bon confort et une auto précise à conduire ***
Maîtriser la recharge de l’ID.4
Pour ne pas faire vivre un enfer à ses copains en week-end comme Adrien avec sa Tesla Model S, mieux vaut maîtriser la recharge de son SUV électrique.
Dans le cas de l’ID.4, il faut prévoir une prise renforcée de type Wallbox car une charge complète sur prise domestique est interminable : presque 48 heures ! La faute à la batterie du modèle haut de gamme qui est grosse (77 kWh) pour une autonomie de 320 km réels.
Compter 6 heures pour une recharge à 80% sur une borne adéquate.
Enfin, la Volkswagen ID.4 encaisse jusqu’à 125 kW en charge rapide pour récupérer 80 % de sa batterie en moins de 40 minutes.
Ma version haut de gamme à l’essai prêtée par Jeannin Automobiles est facturée 58 950 euros, soit 55 950 euros une fois déduit le bonus de 3 000 euros. Quasi le prix d’une Tesla Model Y, laquelle offre à la fois de meilleures performances et une plus grande autonomie…
Heureusement, il existe aussi des versions plus accessibles de la VW ID.4 : la version Pure fait office d’entrée de gamme avec sa petite batterie de 52 kWh. Cette dernière offre 345 km d’autonomie et débute à partir de 39 370 euros ( ce qui la rend éligible au bonus maximal de 7 000 euros).
Le SUV Tchèque Skoda Enyaq que j’ai essayé récemment et dont vous pouvez retrouver l’essai ici, débute à 36 050 euros hors bonus.