Je n’y croyais pas. Je pensais que l’hybridation légère n’était que du green washing destiné à repeindre en vert une façade pas très clean. Il n’en est rien. C’est en passant derrière le volant de la Suzuki Swift restylée 1.2 l DualJet que j’ai découvert les vertus de ce système Mild Hybrid : baisse de CO2 (111g/km), baisse de Conso (autour de 5l/100km) et plus de pêche au démarrage.

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Photo Michel Holtz pour Anne-Charlotte Laugier
Suzuki Swift restylée : aux côtés des nouvelles aides à la conduite, l’unique moteur 1.2 renforce sa microhybridation pour devenir plus sobre encore.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si tous les constructeurs (Fiat, Jeep, Ford…) s’y collent pour être dans les clous des normes environnementales. Mais en réalité, c’est Suzuki qui a lancé la tendance de l’hybridation légère en 2016 avec l’Ignis.

Comment fonctionne le Mild hybrid sur la Suzuki Swift ?

Prenez un moteur classique 4 cylindres d’1.2L, ajoutez lui un alterno démarreur alimenté par une batterie. Cumulez les deux moteurs et vous obtenez 83 ch, 107 Nm et 111 g/km de CO2. La citadine polyvalente renforce ainsi sa microhybridation pour devenir plus sobre encore.

Nouvelle Suzuki Swift : 3.84 mètres de bonheur

Le look de la Suzuki Swift est évidemment très important. Depuis son lancement en 2017, cette citadine a un truc bien à elle qui imprègne directement la rétine. Et la nouvelle japonaise arbore une face avant restylée avec une calandre 3D soulignée par un jonc chromé horizontal du plus bel effet. Son toit flottant lui confère aussi un air plus moderne. Quant aux nouvelles couleurs bi-ton, elles rafraichissent l’oeil. Pour mon essai, j’ai opté pour le rouge « Burning Red Pearl Metallic » associé au toit noir. Mais la nouvelle Swift existe aussi en bleu, en orange et en jaune.

Dans l’habitacle, la planche de bord n’a guère évolué. J’ai trouvé les compteurs cylindriques et le flux d’énergie de l’hybridation légère très lisibles sur le tableau de bord. Et le nouvel insert décoratif gris argent valorisant.

L’ergonomie est évidente, même si le volant n’est réglable en profondeur que sur la finition Pack. 

Bien que plus courte que ses rivales (3.84 mètres), la Swift conserve une banquette accueillante. J’ai voyagé quelques kilomètres à l’arrière et n’ai point eu besoin d’extravagantes et dangereuses (pour mon âge) contorsions de gymnaste : l’assise est moelleuse et l’espace aux jambes, vraiment généreux. 

En revanche, c’est le coffre qui en pâtit : son volume s’en tient à 265 litres seulement. Les dossiers se rabattent, mais l’espace de chargement libéré forme une marche, à cause des assises fixes.

Du plaisir au volant de la Swift restylée

Avec ma petite Suzuki, j’ai commencé par une séance shopping. En ville, le silence et la souplesse de la Swift font merveille. Son petit gabarit est un régal à manier et la Japonaise braque dans un mouchoir. Pour reculer, un petit coup d’oeil dans la caméra (disponible dès la version Privilège) et le tour est joué car les épais montants de custode entravent la vision de ¾ arrière.

Sur la route, le quatre cylindres fait le job et se montre agréable. En côte, il ne faut juste pas hésiter à relancer la citadine même si elle est légère comme une plume (865 kg). Le châssis court et large de la Swift rend les virages plaisants voire grisants. Sur autoroute, attention au bruit de roulement.

Ma Suzuki Swift à l’essai était Allgrip. Je n’ai pas eu de mauvaise surprise sur la chaussée (flaque d’eau, gravillons…) mais les 4 roues motrices restent un sacré allié à la sécurité. Mais aussi sur la réduction de la consommation de carburant et des émissions polluantes en permettant à l’auto de rouler le plus souvent possible en 2 roues motrices.

C’est vrai. La nouvelle Suzuki Swift a perdu 7 ch, passant ainsi de 90 à 83 ch. Mais, maline, la japonaise a donc renforcé sa microhybridation et a niché sa seconde batterie 12V (passée de 3 à 10 Ah) sous le siège passager. La petite citadine polyvalente récupère ainsi davantage d’énergie à la décélération ou au freinage et assiste le moteur thermique plus longtemps lors des accélérations. Quant aux relances, elles sont affûtées avec l’augmentation de l’électricité dans le groupe motopropulseur.

A aucun moment je n’ai douté de ma monture. Et les relances ont suffisamment de jus pour évoluer en toute sécurité en ville évidemment, mais aussi sur les voies rapides et les routes de campagne. A la fin de l’essai sur les routes de l’Oise, j’ai relevé une conso moyenne de 5l/100 km.

Cette Swift restylée existe aussi en boîte auto CVT. A condition de ne pas écraser la pédale d’accélérateur comme s’il s’agissait d’une voiture de sport, la boîte auto apporte encore davantage de douceur et rend la conduite plus reposante.

Dernier élément très attractif de ma nouvelle Suzuki Swift mild Hybrid à l’essai : son prix. A partir de 15 340 euros. En LLD ou LOA, c’est 129 euros par mois (avec un apport de 3000 euros).

BILAN essai Swift

J’ai adoré le look, le petit gabarit, la légèreté et le tonus de la Suzuki Swift restylée. Cette petite auto (la moins encombrante des citadines polyvalentes) à la microhybridation optimisée est plus sobre que jamais. Douceur de conduite, équipements en hausse, cette Swift est vraiment très pratique et cohérente. Si vous cherchez, en revanche, un moteur démonstratif, passez votre chemin. La Swift comblera toutes celles et ceux qui veulent une citadine maniable, confortable, différente du voisin et qui désirent préserver notre jolie planète bleue tout en se régalant visuellement.

Suzuki Swift : une petite auto très lookée qui a bien des atouts, surtout dans la jungle des villes. Sa mécanique très douce offre un incomparable agrément en usage urbain.