Autour du lac d’Annecy, j’ai testé la citadine la plus produite en France : la Toyota Yaris. Cette dernière a même chipé la notoriété du RAV 4. Maintenant, c’est elle la plus connue de la marque. Et cette nouvelle Yaris hybride a bien des qualités.

Dans l’ancien monde, la Toyota Yaris demeurait la seule citadine hybride sur le marché français. Dans le nouveau, elle doit affronter de sérieuses concurrentes comme la nouvelle version E-Tech de la récente Renault Clio 5, lancée au mois de juin. Peu importe. La Yaris hybride 4ème génération a entièrement revu sa copie pour conjuguer look sympa, compacité, fonctionnalité, plaisir de conduite et sécurité.

Nouvelle Yaris : bouille espiègle et intérieur valorisant

Je connais fort bien la Yaris : ma belle-mère a acheté la 3ème génération. Mais la nouvelle n’a plus rien à voir avec la précédente mouture : garée devant le lac, elle ressemble désormais à un athlète dans les starting-blocks prêt à s’élancer. Son design est plus musclé et ses passages de roues plus marquées. Plus ramassée (longueur réduite de 5mm), les designers ont accentué le dynamisme des lignes en allongeant le capot et en reculant la base des montants de pare-brise (ce qui améliore la visibilité).

Dans l’habitacle, c’est un espace au design pointu dont la qualité perçue est celle d’un modèle de niveau supérieur, en terme de toucher et de sensation d’espace. Planche de bord moussée, volant sport (inspiré de celui de la GT86 ) plus petit et casquette plus basse pour le tableau de bord : toutes les informations tombent dans mon champ de vision. La position de conduite est dynamique (bien que l’assise demeure encore relativement haute, elle est plus basse qu’auparavant. Les sièges offrent un bon maintien) et il reste un bel espace entre ma tête et le toit malgré mes 1.75 mètres.

Le volume de coffre affiche 286 litres (pas mieux que le modèle précédent). Mais le seuil de chargement est plus pratique et j’ai noté la présence d’un double fond. A l’arrière, l’espace se montre plutôt généreux au niveau des genoux et l’assise est très confortable.

Pour cette nouvelle génération de Yaris hybride, Toyota fait mieux que peaufiner sa recette. La marque nippone a revu de fond en comble sa citadine polyvalente :

1/ La citadine polyvalente a reçu une nouvelle plateforme GA-B. Cette dernière permet de gagner en rigidité, d’améliorer sa répartition des masses et d’abaisser son centre de gravité (- 12 mm). Cette nouvelle plateforme spécifiquement dédiée aux citadines, a même le pouvoir de changer ses proportions, avec un empattement augmenté de 50 mm (2,56 m) alors que la longueur diminue de 5 mm (3,94 m) et que la hauteur est abaissée de 40 mm. 

2/ La nouvelle Yaris hybride adopte un nouveau système hybride de quatrième génération qui fournit une puissance de 116 ch, permet une consommation de carburant de 3.7/100km si on a le pied léger voué à l’éco-conduite (j’ai plutôt tourné autour de 4.5l/100km pendant mon essai) et des émissions de CO2 de 87g/km.

En ville, la mise en route du moteur thermique est discret. J’ai tout de suite ressenti l’augmentation de la puissance du système hybride rien qu’en accélérant de façon tonique. Et cela m’a beaucoup rassurée lors des dépassements. Le mode de conduite « Power » offre de belles performances. Le mode Eco pouvant bien sûr être privilégié pour rouler le plus sobrement possible. Pour la marche arrière, la caméra de recul est d’une grande aide : peu de visibilité à l’arrière.

J’ai adoré conduire cette nouvelle Yaris hybride sur les routes de montagnes sinueuses : la citadine polyvalente a vraiment quitté les rangs des hybrides placides pour offrir une nervosité bienvenue, qui la rend plus apte aux longs trajets sur le réseau secondaire. J’ai pris beaucoup de plaisir dans les courbes serrés où ma Yaris à l’essai se montrait agile et à l’aise, comme un poisson dans l’eau. Bien sûr, le bloc trois cylindres se mettait à gronder (inhérent à la boite CVT) lorsque je la sollicitais trop. Mais franchement, la citadine polyvalente hybride m’a vraiment scotchée.

Bilan au volant :  si la jungle urbaine demeure son milieu de prédilection (douceur, maniabilité et conso de 4,2 l/100 km), la nouvelle Yaris hybride est désormais extra sur les routes et même sur l’autoroute. Plus nerveuse et surtout plus incisive, la nippone ne rechigne plus à hausser le rythme.

Avec une première génération sortie il y a maintenant plus de 20 ans (1999), la Toyota Yaris fait incontestablement partie des références de la catégorie des citadines. Depuis le lancement en 2012 de la variante hybride sur la troisième mouture, elle est aussi connue pour être la plus « verte » du segment. La citadine polyvalente produite à Valenciennes se vend en hybride pour moitié. Mais Toyota compte bien accentuer encore cette tendance et prévoit 80 % de ventes en hybride.

Prix : à partir de 20 950 euros