Citroën Oli, c’est le petit nom du concept-car des chevrons dont il préfigure le futur. De l’électrique, de la légèreté (celle du carton) de l’aérodynamisme (si, si) et de l’efficience. Explications.
Le nouveau concept car de Citroën est une nouvelle façon d’envisager la voiture électrique. Loin des performances et de l’innovation, mais avec une considération écologique assumée.

Citroën Oli : vers une auto essentielle
Et si Citroën était en pleine transformation ? Et si les chevrons ambitionnaient de devenir le Hummer français. C’est ce qu’on est en droit de se demander en examinant le nouveau concept de la marque. Mais on est vite rassuré. Le concepteur de l’Ami n’a pas vraiment l’esprit guerrier. Et si son Oli, du nom rigolo de ce proto, ressemble un tantinet à l’énorme et belliqueux engin américain, ce n’est que dans sa forme globale, dans son pare-brise totalement vertical et dans son arrière façon pick-up. Oli est même l’exact inverse du Hummer : une auto simple et essentielle, comme on dit, puisqu’on n’ose plus dire low cost. Un terme trop dévalorisant pour nos sensibles oreilles.
Citroen Oli : la voiture du futur sera-t-elle en carton ?
Rassuré, on s’approche de l’engin pour découvrir ses côtés malins. Et il y en a pleins. D’abord Oli ne pèse pas plus de 1 000 kg, est capable de rouler à 110 km / h pendant 400 km en ne consommant que 10 KW/100 km. Ce qui, pour des automobilistes branchés comme vous l’êtes, laisse déjà rêveur. Mais comment obtenir ce poids tout mini alors que la plupart des autos électriques aujourd’hui en vente libre flirtent avec le double ? En employant du carton. Ce matériau évidemment léger, recyclé et bien sûr compressé a été spécialement étudié par BASF qui assure qu’il a une aussi bonne résistence aux chocs que n’importe quel matériau, polymère ou en acier, utilisé sur votre voiture ou la mienne. Le toit et le capot d’Oli sont donc en carton.

L’essentiel selon Oli
Ce abaissement de poids permet à Oli de n’emporter qu’une batterie de 40 kw et d’obtenir ainsi une autonomie plus que raisonnable. D’autant que la légereté de l’ensemble du concept est aussi lié à l’abandon d’un tas de trucs totalement inutiles qui encombrent nos bagnoles cossues. A l’intérieur d’Oli, pas de boite à gants, pas d’encombrants grigris électroniques. Sur la planche de bord, des petits picots permettent de retenir les objets que l’on y dépose. L’autoradio ? Au rebus. Le son, comme le GPS, provient du Smartphone que l’on glisse dans son petit logement et qui se connecte tout seul sur un écran fin et tout en longueur. La musique sort d’un haut-parleur amovible et sans fil que l’on peut trimbaler avec soit. Les sièges ont eux aussi subis une cure d’amaigrissement. Ils sont alvéolés (et fabriqués en impression 3D) pour être plus légers.
Un big flow d’air pour Oli
Les grincheux de service rétorqueront que pour gagner en efficience avec une auto de 4,20m et quatre places, il faut surtout miser sur l’aérodynamisme et ne pas dessiner une enclume comme cet Oli-Hummer. Ils se trompent. Car les ingénieurs de Citroën ont mis au point en soufflerie un tout nouveau système qui risque de faire des petits. A l’avant, l’air s’engouffre dans une ouverture située au dessus des feux pour fuir vers l’arrière de l’auto au dessus du fameux pare-brise vertical.

La préfiguration des Citroën du futur
Ainsi paré, Oli préfigure peut-être les Citroën du futur : simplissimes et électriques. On ne retrouvera peut-être pas cette forme militaire et la benne à l’arrière, mais ce concept, qui louche très fort sur le dépouillement (et le succès) de l’Ami, pourrait bien faire des petits dans quelques années. Nul doute qu’à l’heure ou tous les constructeurs cherchent à produire des autos électriques pas chères (histoire de rentrer dans le créneau défini par le gouvernement des 100 euros par mois), on entendra encore parler des solutions testées sur l’Oli.
