Pour prendre le relais de la voiture à moteur thermique, la start-up française ATAWEY mise sur une station service à hydrogène d’un genre nouveau. Il s’agit de stations de recharge d’hydrogène vert pour une mobilité décarbonnée.
Jusqu’à présent, l’hydrogène, l’élément le plus présent dans l’univers, était presque intégralement élaboré à partir de méthane (CH4), ce qui émet de fortes quantités de CO2. Du coup, afin d’élaborer un carburant du futur propre, la start-up savoyarde Atawey, créée en 2012, a décidé de fabriquer de l’hydrogène « vert ». Comment cela est-il possible ? Il s’agit de casser une molécule d’eau (H2O) pour isoler le dihydrogène (H2), qui est ensuite stocké. Il peut alors alimenter une petite flotte de véhicules.
Avec ses stations fondées sur la production locale d’hydrogène et où l’hydrogène est produit sur place à partir d’eau et d’électricité, ATAWEY peut alimenter jusqu’à cinq voitures par jour, offrant une autonomie de l’ordre de 300 km à un véhicule utilitaire et de 600 à 700 km pour une voiture particulière avec un temps de remplissage très court (5 minutes maximum). Cette offre est proposée par le groupe Engie, sous la marque Hystart. Afin de la rendre plus accessible à des petites communes ou à des entreprises, ces stations sont disponibles en location. Le coût de la station dépend de sa taille, mais il faut compter au moins 250.000 euros.
La start-up développe un deuxième type de stations-service, lesquelles sont capables d’assumer un plein d’hydrogène allant jusqu’à 50 véhicules par jour, destinées cette fois à mailler un territoire. Là aussi, un partenariat commercial a été mis en place avec Engie Cofely qui propose un service de maintenance.
La start-up ATWAEY, présente au CES de Las Vegas 2019, rêve de se faire connaître aux Etats-Unis puisque la moitié des 10 000 voitures qui roulent aujourd’hui à l’hydrogène dans le monde se trouve en Californie.
ATAWEY : Projet Last Mile
Lauréats dans la catégorie « Innovation », Atawey et ses partenaires vont déployer 33 stations de recharge à hydrogène vert, en milieu urbain et périurbain à Paris et en Régions. Via le développement d’une infrastructure de recharge décentralisée, et d’un maillage fin des territoires, « Last Mile » permettra l’adoption massive de solutions à hydrogène par les villes, soucieuses de réduire la pollution de l’air. Il sera par la suite étendu à l’Europe.