Aujourd’hui, un peu de psychologie au volant : pourquoi change-t-on de comportement quand on conduit ?
Au volant, on est un peu Dr Jekyll et Mr Hyde. A peine assis dans notre auto, voilà qu’on change soudainement de comportement. Une fois le pied sur l’accélérateur, nous devenons tout à coup, sans savoir pourquoi, quelqu’un d’autre. Alors que l’on ressemble à un ange parfaitement éduqué et très équilibré au boulot ou en société, on se met à critiquer les autres automobilistes, à pester dans les bouchons, à jouer au justicier et à proférer des insultes comme si notre savoir vivre s’était envolé… Comment est-ce possible ? Selon Jean-Pascal Assailly, psychologue et chercheur en sécurité routière (« Jeunes en danger », Ed.Lavoisier, 2011), la voiture est une « bulle utérus » où nous retrouvons les sentiments de toute-puissance du nourrisson.
Conduit-on comme l’on vit ? Pas vraiment. « On croise tous les jours des gens qui se comportent très dangereusement sur la route mais très prudemment par rapport à leurs comptes en banque »… décrit Jean-Pascal Assailly. Sur la route, on se transforme en Mr Hyde enragé qui ne rêve que d’une chose : être seul sur la chaussée, tous les autres automobilistes étant jugés mauvais voire inaptes à conduire.

Quels sont les profils les plus dangereux ?
« Seules deux populations cumulent les comportements dangereux dans tous les domaines de la vie : les délinquants et les jeunes en situation d’exclusion », décrit Jean-Pascal Assailly. Heureusement, ils ne sont pas représentatifs de l’ensemble des conducteurs.
Les femmes sont-elles différentes des hommes au volant ?
Même si les femmes prennent plus de risques qu’avant et représentent un conducteur sur deux, elles sont globalement plus respectueuses du code de la route. Seul à bord de son auto, un homme se permet plus de fantaisie. La présence de sa femme ou, mieux, de ses enfants, le calme : ils ont un rôle de modérateur. « Les hommes sont souvent trop sûrs d’eux. Les femmes, plus peureuses la nuit ou dans les zones dangereuses, ont indéniablement un instinct plus protecteur et ont moins d’accidents que les hommes« .
Le rôle de l’éducation…
Pour changer ses habitudes, il faut souvent malheureusement avoir été confronté soi-même à un accident de la route… L’éducation joue également un rôle primordial : « on se construit une personnalité sociale routière en prenant le meilleur de sa mère et de son père « , explique Jean-Marc Bailet, docteur en psychologie du conducteur et auteur de » Le volant rend-il fou ? « .
<>, Non ! Elles n’ont simplement pas le syndrome d’hyper-testostéronémie au volant qui touche certains mecs frustrés ou qui se croient au-dessus des lois ! Une voiture, c’est fait pour aller du point A au point B, pas pour frimer !
Intéressante étude, je n’aurais jamais cru qu’une femme prenait plus de risques au volant qu’un homme… Bon, si un peu, mais c’est bien qu’une étude le reconnaisse officiellement ! 🙂
Non, hors machisme, c’est une étude qui me parle bien, car il est vrai que je ne fais pas autant attention à mon attitude en voiture que sur mon compte en banque…
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