Aaah, l’Île de Ré fin septembre… ses seniors en thalasso, son soleil, ses maisons aux volets clos, ses vendanges, ses 28°, ses mouettes, ses routes désertes, ses bourriches d’huîtres et… ses Porsche Panamera…
Vous imaginez déjà la quiétude des lieux bouleversée par le son mélodieux des v6 biturbo et des nuages de CO2 au milieu des vignes et des marais salants… C’est sans compter la prouesse des ingénieurs allemands qui ont réussi à greffer un moteur électrique et des batteries dans cette berline sportive hors pair.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que la greffe a très bien pris !
Hors pair, la Porsche Panamera l’était déjà depuis sa sortie en 2009. Elle était déjà en quelque sorte hybride au sens où elle avait réussi à conjuguer parfaitement le confort d’une berline haut de gamme à la sportivité d’une Porsche, notamment grâce à sa position de conduite très basse.
Désormais, l’hybridation se situe également sous le capot et évidemment, Porsche n’a pas fait les choses à moitié. La capacité des batteries (9,4 kWh) est telle que vous pouvez rouler jusqu’à 36 km en mode électrique e-power (presque 10 fois plus qu’une BMW série 7 hybrid !), même sur autoroute jusqu’à 135 km/h. En cas de sollicitation un peu franche de la pédale d’accélérateur ou lorsque les batteries sont déchargées, le moteur thermique démarre et prend le relais, le tout avec une synchronisation parfaite et sans à-coup.
Le rechargement se fait
– en roulant, à la décélération et au freinage par récupération d’énergie et, par simple activation de la touche e-charge de la console centrale, lorsque le moteur thermique tourne pour un rechargement encore plus rapide ;
– en utilisant une borne de rechargement (dessinée par Porsche Design et incluse dans le prix de la voiture) à installer dans votre garage (un dispositif portatif est également disponible). Le temps de chargement est compris entre 2:30 et 4 heures selon le type de prise dont vous disposez.
Je vois déjà les sceptiques se demander à quoi bon mettre un moteur électrique dans une Porsche…
La réponse est simple : le moteur électrique de 95 cv délivre toute sa puissance instantanément contrairement à un moteur thermique. Malgré une légère surcharge pondérale, les accélérations sont donc plus que franches au démarrage ! Toujours dans le registre sportif, le moteur électrique vient en appui du moteur thermique de 333 cv et ajoute donc un gain de puissance (s’il en était besoin…). Mais au-delà de ses atouts, le moteur électrique apporte surtout un agrément de conduite incomparable en ville, par son silence, sa souplesse et par l’économie réalisée au quotidien (la consommation moyenne tombe à 3,1 litres/100 km et les émissions de CO2 à 71g/km… soit trois fois moins qu’une Lexus LS600 hybrid !). Son autonomie vous permet de vous déplacer au quotidien en ville sans consommer une seule goutte d’essence.
Toujours pas convaincus ? Vous vous dites qu’en ville une Panamera de 5,01 m de long et 1,93 m de large est aussi facile à manier qu’une armoire normande dans une cage d’escalier…
Détrompez-vous, les caméras panoramiques, le rayon de braquage et les portes à faux courts font que vous pouvez vous faufiler même dans les ruelles de l’Île de Ré, et en silence !
A court d’arguments vous me direz que tout ça n’est pas vraiment nouveau…
Certes, l’hybridation est plus ou moins maîtrisée depuis de longues années par Toyota notamment mais Porsche se distingue ici par les performances et l’autonomie sans commune mesure de son système. Ajoutées à la qualité des matériaux et des assemblages, cette technologie plug-in hybrid fait entrer la berline sportive dans une nouvelle aire.
Alors bien sûr tout cela à un prix… 112 000 euros, auxquels il faudra soustraire le bonus écologique de 4 000 euros ; Si, si, j’ai bien dit BONUS…
108 000 euros donc… La qualité et le plaisir n’ont pas de prix.
Texte : Nicolas Coste










[…] inaperçue au milieu de toutes les nouveautés de luxe (La dernière Porsche Cayenne, la Panamera – sa grande rivale – les BMW série 7 et les Audi A8…) garées devant les magasins. […]
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