Pour cette épisode 3 des aventures de Charlotte au pays de l’actu auto au féminin, il sera question de baisse de qualité de nos voitures, du nouveau Renault Scenic et de l’arrivée d’un quatre cylindres dans la Mercedes SL. Shocking.

La météo des équipements de sécurité vire au maussade

Quel rapport entre Vladimir Poutine, Luca de Meo et la pénurie des semi-concucteurs ? Inutile de chercher, il n’y en aucun. Sauf que le premier vient d’alléger les normes d’homologation des autos pour la Russie. Les airbags, l’ABS et les systèmes anti pollution ? Ils sont totalement inutiles pour le dictateur du Kremlin. Une manière de continuer à abreuver le marché russe sans se soucier des pièces qui arrivent de l’Occident et que les sanctions infligés par les autres pays le privent. Du côté du patron de Renault, c’est un tout autre problème qui tarabuste de Meo, fort heureusement beaucoup moins belliqueux. Son souci, c’est le Dacia Duster. Il vient de récolter une note de cancre aux tests de l’Euro NCAP. Le nouveau break de la marque n’a récolté que 2 étoiles sur 5. Et on regardant le bulletin scolaire de son nouveau bébé, il a affirmé que « parfois, il voyait des choses qui défient la logique ». En clair, ce n’est pas parce que le Jogger ne disposait pas des derniers grigris électroniques que ce n’était pas une mauvaise voiture. On peut aussi revenir au temps des calèches et freiner l’équipage avec une cale en bois. 

Le Scenic n’est plus, voilà le Scenic

Cette auto a changé la vie des familles françaises et celle de la maison renault. Depuis le premier Scenic en 1997, il a révolutionné l’automobile et imposé pendant près de deux décennies, la suprématie du monospace chez tous les constructeurs de la planète. Mais le SUV est passé par là, les monospaces ont disparu et le Scenic, qui a fait de la résistence vient de tirer sa révérence. Sauf que non. Quelques semaines seulement après avoir annoncé la fin de sa production, voilà que renault présente le nouveau Scenic. Il n’a strictement rien à voir avec le monospace puisque c’est un SUV familial, et deviendra, en quelque sorte, la version break de la Megane électrique ou du grand SUV Austral. Un futur hypothétique puisque ce Scenic n’est aujourd’hui qu’un concept car. Pourquoi s’acharner à l’appeler Scenic. Les dirigeants du losange s’imaginent sans doute que les anciens propriétaires du monospace vont se jeter sur ce modèle. Sauf que la version actuelle, oscillant entre le monocorps d’entan et le Suv d’aujourd’hui ont boudé le modèle alors qu’il s’appelait Scenic. S’ils achète le nouveau, ce que l’on ne peut que souhaiter à renault, ce ne sera donc pas en raison de son nom, mais de sa mécanique (plutôt réussie si elle s’inspire de la Megane-e) et de son dessin, plutôt réussi lui aussi, et signé Gilles Vidal.

Tout fout le camp, même les cabriolets Mercedes SL

Pour reconnaître un puriste, c’est assez simple. Il suffit de lui présenter une innovation et d’attendre sa réaction. Généralement, cet adepte d’un temple de l’ancien temps se met à hurler en expliquant que c’était mieux avant. Avant quoi ? Dans l’automobile c’était avant que l’on se préoccupe de pollution et de taux d’émissions. Cette semaine, ce puriste aura quelque motif d’énervement puisque Mercedes vient d’annoncer que son mythique cabriolet SL allait disposer d’un moteur 4 cylindres de 2l seulement. De quoi ? Comment est-ce dieu possible qu’une telle auto, dont le cœur se doit depuis toujours de résonner de 8 cylindres en passe par un moteur de plébéien juste bon a déplacer une Renault Megane ? Sauf que le 2l en question, légèrement hybridé en plus, propose 381 ch et encaisse le 0/100 km/h en 4,9 s. Rappelons aux puristes que ces performances étaient celles d’un V8 il y a quelques années encore. Il manque le fameux bruit, le schlomp-schlomp du 8 cylindres en V ? Ils se conseleront, car dans 8 petites années à peine, Mercedes, comme sa filiale électrique AMG aura entièrement basculé dans le tout électrique.

Anne-Charlotte Laugier

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