Au programme de ce deuxième épisode des aventures de Charlotte dans l’actu auto : du rififi chez Renault, un SUV limousine et la fin des voitures thermiques.
La pétrolette est cuite
C’est désormais acquis, enfin presque, puisqu’il ne reste plus qu’à réunir les 27 pour qu’ils votent la résolution adoptée cette semaine. Selon ce texte, en 2035, plus aucune voiture thermique ne pourra franchir la porte des usines d’assemblage d’automobiles. En clair, dans 13 ans, en Europe, c’en sera définitivement fini des pétrolettes. Acheter un diesel ou une essence neuve, ce sera mort, terminé, ouste, dehors, tous en électrique, qu’elle soit à batterie ou à hydrogène. Évidemment les puristes du bon vieux bruit du 3, 4, 6 ou 8 cylindres s’étranglent déjà, et les constructeurs râlent. Mais que les uns commes les autres se calment. Déjà, la durée moyenne de la vie d’une voiture est actuellement de 10 ans. Ce qui fait que l’on verra des thermiques circuler, et se vendre d’occasion, jusqu’en 2045. De quoi voir venir. Ensuite, la quasi-totalité des constructeurs ont déjà acté cette bascule depuis des années. Ils ont investis dans ce sens et seront prèts dès 2030. A titre d’exemple, le groupe Volkswgagen, premier constructeur au monde a posé 70 milliards sur la table pour opérer le changement. Pas près vous dites ?
Désormais, la limousine est un SUV
Avant, elle était longue et basse comme un basset artésien. C’est fini. Désormais, les limousines royales et pédégères font comme toutes les autres voitures : elles deviennent hautes sur pattes. C’est Bentley qui s’est lancé en premier dans le SUV rallongé façon limousine avec un Bentayga EWB (pour Extended Wheel Base) qui affiche 18cm de plus que la version classique, déjà plutôt mahousse puisqu’elle mesure plus de 5 m. Ce gros cube rallongé va remplacer la Mulsanne, la limousine actuelle.
Tout fout le camp, diront d’aucuns, même chez les grands de ce monde. Mais après tout, à quoi sert une limousine si ce n’est à transporter doucement et confortablement un PDG, un lord ou la reine d’Angleterre ? Tout ce qu’un SUV sait faire. En plus, étant donné l’âge avancé de Babette 2, elle n’aura plus besoin de se baisser pour s’asseoir dans la limo. Quant à ses fameux chapeaux, elle pourra les garder sur sa tête royale en grimpant dans un Bentayga EWB.
Renault va se couper en deux
La décision est prise : le groupe Renault va bientôt se scinder en deux entreprises distinctes. D’un côté va naître un constructeur français qui va uniquement fabriquer des autos électriques, à l’instar de la Megane E assemblée à Douai dans le nord. De l’autre côté, les activités thermiques seront séparées et confiée à une nouvelle boite. Comment s’appelleront ces deux entités ? Aucune idée pour l’instant mais il est fort à parier que le nom de Renault et son logo vont s’accoler aux capots des électriques, puisque ce sont elles qui vont perdurer après 2035. Reste le mystère des thermiques et de ce qui va en rester. Bien sûr, cette opération n’est pas simplement cosmétique. Le groupe perd de l’argent depuis quelques années et en recréant deux sociétés distinctes, Renault entend bien se renflouer en récupérant quelques subsides en bourse. Qu’en pensent ses partenaires de l’Alliance (Mitrsubishi et Nissan) ? Des conciliabules sont actuellement en cours à Yokohama, siège de Nissan pour savoir si les deux constructeurs Japonais suivent ou lâchent l’affaire dans cette redistribution des cartes. Affaire à suivre.
