« Musher, c’est un métier« , me lance Laurent à la tête d’une meute de 24 chiens de traîneaux. Je n’en doutais pas. Heureuse mais un peu frustée de ma « Musher Expérience » avec Suzuki partenaire de La Grande Odyssée, je vous avoue tout de suite que piloter le crossover Suzuki SX4 S-Cross est mille fois plus faciles que de se coller au pilotage d’une luge tirée par (seulement) trois chiens. Le truc c’est que ces magnifiques Sibériens-Husky ne répondent qu’à la voix de leur maître. J’étais forcément mal engagée en criant « Gimik à droite, non pas à gauche mon ami, à droite toute! J’ai dit à droite. D’accord, je n’ai rien dit ». Le chef de la meute se fichait éperdument d’une nana hystérique posée en équilibre incertain sur la luge. Résultat, mes chiens ont commencé par m’entraîner sous un arbre qui leur plaisait bien puis se sont emballés dans une descente interminable. Ca m’a rappelé l’équitation quand les chevaux entrent dans un triple galop étourdissant dans les sous bois et qu’il faut se plier en quatre sur la selle pour ne pas avoir la tête coupée. Je n’avais plus qu’un espoir : ne pas me tomber de ma luge et me retrouver au fond d’un ravin…
Musher est une passion et un métier extrêmements difficiles. Henri Kam, le Président de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc, m’expliquait qu’il fallait dormir des nuits entières avec les chiens pour faire partie de leur meute. Et une fois que les chiens répondent à la voix, reste à assurer sur la luge. Il faut être sacrément athlétique car le Musher doit aider les chiens sur le plat et en côte, puis freiner fortement en descente. Finalement, le repos n’existe pas pour les chiens comme pour le pilote. Imaginez lorsqu’il y a d’énormes dénivelés comme c’est le cas sur La Grande Odyssée qui comporte 8 étapes totalisant 1000 km d’effort intense. Au passage, le musher est accompagné de deux handlers qui couvrent les chiens après la course et leur offrent nourriture et soins. Cette année, pour la 10ème édition de La Grande Odyssée, les 30 meilleurs mushers du monde provenant de 9 nations sont réunis. Arrivée le 22 janvier 2014 à Lanslebourg (Haute Maurienne Vanoise).
Au volant de la Suzuki SX4 S-Cross
Robuste comme un Husky, la Suzuki SX4 S-Cross ne redoute ni les grandes escapades sur les routes montagnardes ni des kilomètres d’autoroute. Peu pratique, je me suis débattue avec le GPS et réalisée quelques kilomètres supplémentaires. A bord de ce crossover japonais (le concurrent du Nissan Qashqai), on se sent bien. La sellerie est confortable, la position de conduite un peu en hauteur. Le volant se révèle trop grand à mon goût et la planche de bord trop sobre. Mais l’essentiel est là : des miroirs de courtoisie, un emplacement sous la console centrale pour loger mon smartphone et une bonne vision de la route. Mention spéciale à la technologie ALLGRIP visant à garantir une parfaite motricité en toutes circonstances. Elle offre quatre modes de fonctionnement : Auto, Sport, Snow et Lock sélectionnables via une commande située sur la console centrale. J’ai testé le mode « Sport » sur les routes sinueuses et il tire le meilleur profit des quatre roues motrices en optimisant la réactivité du moteur. Le mode « Snow » se justifie sur les surfaces glissantes. Enfin, « Lock » permet de s’extraire de la neige, de la boue ou du sable.
Convivialité et tarifs serrés
Quelques raffinements pour le plaisir des petits et des grands. Le dossier de la banquette arrière s’incline selon deux angles et l’accoudoir central s’escamote. Les jambes aux places arrières peuvent se dégourdir. La finition « Style » intègre un toit ouvrant panoramique, sièges avant chauffants et vitres arrières surteintées.
Tarifs : moins de 19 000 euros pour la version essence « deux roues motrices ». Elle compte 7 airbags, le contrôle de la trajectoire ESP et l’air conditionné.
Point de vue masculin
Et si vous voulez le point de vue d’un homme un vrai, direction le blog carissime.com pour voir autrement cet essai du Suzuki SX4 S-Cross
