La victoire du Dakar semble lui être acquise. Pourtant, Sébastien Loeb devrait se méfier. Ce que, en bon Alsacien, il réussit parfaitement. La course, qui relie Asuncion à Buenos Aires d’ici au 14 janvier est longue et plus difficile encore que l’an passé. D’autant que l’édition 2016, que le nonuple champion du monde de WRC dominait de ses galons, s’est achevé en tonneau pour lui. La faute à pas de chance, à une erreur de navigation ou à un pilotage trop généreux. La faute à un ensemble de circonstances et surtout à beaucoup de différences.

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Dakar : l’art du rallye-raid

Car l’art du rallye-raid n’est pas celui du rallye tout court. Ce dernier est une régate côtière, quand le premier est un Vendée Globe. Un exercice dans lequel Loeb est novice. Mais le pilote apprend vite. Son copilote Daniel Elena, pas plus expérimenté que lui dans le domaine, aussi. Sur le papier, donc, le duo devrait gagner. Un palmarès éloquent, auquel s’ajoute une équipe mobilisée et le plus gros budget du plateau qui devrait lui assurer la victoire. Mais les duettistes ne sont pas seuls à disposer de la Peugeot d’usine. Et les copains de chambrée ne sont pas des manches. A commencer par Stéphane Peterhansel qui semble présent sur la course depuis sa création tellement il fait partie du décor. Il a courru, et gagné, en Afrique comme en Amérique du Sud, en moto comme en auto. Un autre motard reconverti aux quatre roues est lui aussi loin d’être un novice. Cyril Desprès a signé le septième temps scratch l’an passé, pour sa première participation en voiture. Et si la concurrence n’était qu’interne, elle garantirait, au moins, une victoire française. Mais deux autres marques entendent bien l’emporter. Mini, au palmarès déjà fourni et Toyota qui revient après une longue absence. Pour une fois, la course pourrait donc rester ouverte jusqu’au bout.