Les maisons Coyote, Waze et autres applis anti-radars ont hurlé à la censure, suivis par de nombreux médias outrés qu’on interdise purement et simplement les avertisseurs de radars qui permettent d’éviter de se faire attraper en excès de vitesse par des pandores camouflés. Une pétition a même été lancée pour conjurer la loi scélérate.

Que de cris d’orfraies depuis quelques jours. Et que je te pétitionne, et que j’hurle à la privation des libertés. Et pourquoi pas à la dictature policière ? Tout ça parce que le Ministère de l’Intérieur tente de faire enregistrer un décret à Bruxelles. La Place Beauvau tente ainsi d’obtenir l’autorisation de « faire interdire la diffusion, par l’intermédiaire des services électroniques d’aide à la conduite, de tous les messages de nature à signaler les opérations de police ».

Lutte anti-terroriste

Sauf que la vérité est un poil différente. Il n’a jamais été question d’interdire les avertisseurs. Lorsqu’une attaque terroriste a lieu, et que les malfrats sont en fuite, les forces de l’ordre souhaiteraient simplement que les barrages qu’ils mettent en place ne soient pas signalés par les détecteurs électroniques. Pour y parvenir, ils demandent l’autorisation à l’Union européenne de pouvoir prendre des arrêtés au cas par cas, dans des zones ne pouvant pas dépasser 20km, et pendant un délai ne pouvant pas dépasser 24h. Dans ces zones, et durant ce laps de temps, les Waze et Coyote ne pourront donc pas signaler une présence policière, et donc, un radar. L’Europe doit rendre sa réponse avant le 25 juillet à ce sujet. Et la commission étant plutôt à cheval sur les libertés de circulation et d’information, il n’est pas du tout sûr qu’elle donne son accord.