Tout est affaire de goût me direz-vous, mais il y existe pourtant quelques critères qui, le plus objectivement du monde, trahissent à eux seuls l’esprit d’une voiture et d’un constructeur automobile.
La course presque frénétique que se livrent les constructeurs pour intégrer de l’électronique afin de satisfaire des consommateurs toujours plus exigeants en termes de sécurité active (détecteur de piéton, assistance au freinage d’urgence, etc.) et surtout d’infotainment (lecteur de dvd pour les enfants, système hi-fi digne d’une salle de spectacle –au moins sur le papier-, etc.) leur ferait presque oublier l’essentiel : offrir des matériaux de qualité et donc robustes, agréables eu regard et au touché, bien assemblés.
Car il ne faut pas si tromper, une voiture qui présente une liste d’équipements électroniques longue comme la lettre au Père Noël d’un enfant de trois ans cache nécessairement une liste toute aussi longue d’équipements sur lesquels le constructeur a dû faire des économies pour contenir le prix final de sa voiture…
Ceci est particulièrement vrai sur les voitures de milieu de gamme qui, par leur équipement (électronique notamment) se rapprochent des berlines haut-de-gamme, mais qui, en réalité s’en éloignent de plus en plus en termes de la qualité.
C’est toute la différence entre l’apparence et l’élégance, la superficialité et la simplicité, le plus et le mieux.
Derniers exemples en date :
Volvo V60 Plug-In Hybrid (à 65 000€ tout de même)– Aérateur plancher pour les passagers aux places arrières… ou plutôt vulgaire morceau de plastique posé à même la moquette (d’une épaisseur de 2 millimètres) qui sera au mieux fendu au premier coup de chaussure.
BMW Série 3 (à partir de 30 000€…) – sorte de vide poche central amovible qui laisse apparaître un porte gobelet. Notez que BMW a prévu un schéma au dos de cet élégant morceau de plastique pour vous suggérer de le ranger dans la boîte à gants en cas d’inutilisation…
Après avoir vu cela (et il y a tellement d’autres exemples…), j’avais plutôt eu envie de faire comme Jean-Pierre Coffe qui jetait ces saucisses industrielles par-dessus son épaule… Ce vide poche ne mériterait pas mieux que de finir écraser par un 38 tonnes sur l’autoroute.
Tout cela révèle des conceptions pour le moins particulières de l’élégance et du respect du consommateur.