Dans la vie d’un automobiliste, et surtout d’une automobiliste, il y a des scènes dont on se passerait bien. Passer 3 heures à changer un pneu au bord de la route, de nuit et sous la pluie est l’un de ces cauchemars que l’on ne souhaiterait pas à ses pires ennemis (enfin si, quelques uns, tout de même). Car c’est toujours comme ça : on crève là où il ne faut pas, quand il ne faut pas et lorsque l’on ne s’y attend pas.
En plus, 72% des femmes ne savent pas changer une roue. Les hommes n’ont pas plus de savoir-faire que nous, mais ils ont un secret : ils ne portent pas d’escarpins. Alors que moi, pour desserrer les écrous, je dois me mettre debout sur la manivelle. Malgré mon poids (que je ne donnerai pas, n’insistez pas), rien ne bouge. Et arrive ce qui doit arriver : à chaque fois, j’abîme mes talons.
Le pneu Driveguard se monte sur toutes les voitures
Autant dire que la dernière invention de Bridgestone va non seulement sauver la vie de mes talons, mais faciliter celle de toutes les femmes réunies et de bien des hommes, même s’ils ne le reconnaîtront jamais.
Ce miracle s’appelle Driveguard. Et c’est un pneu qui permet de rouler à plat. J’en vois déjà qui se moquent, qui m’expliquent que ce genre de truc existe depuis vingt ans déjà. Sauf que jusqu’ici, c’était un luxe réservé à quelques voitures de haut de gamme (genre Mini et BMW). C’est fini, terminé. Le Driveguard se monte sur toutes les autos qui roulent (à condition qu’elles disposent d’un capteur de pression). C’est obligatoire pour se rendre compte que l’on a crevé. C’est dire si le Driveguard est efficace. De toute façon, depuis le 1e novembre 2014, ces capteurs sont obligatoires en équipement d’origine sur toutes les nouvelles voitures.
J’ai testé le pneu Driveguard sur la route

Sauf qu’une St Thomas comme moi, ça demande à voir et à tester. Alors me voilà partie à bord d’une Renault Megane avec son pneu avant droit à plat. Démarrage, première : il y a bien ce bruit sourd du côté de la crevaison. Il est lié aux flancs renforcés du pneu qui évitent de rouler sur la jante. Deuxième, troisième, j’accélère : la voiture conserve sa trajectoire. Je tente le coup du lâché de volant et la voiture dévie lentement du côté endommagé. Mais pas plus que si l’on monte une gomme différente d’un côté et de l’autre. J’accélère encore, jusqu’à 80km/h. Virage, freinage, rien ne bouge. On me dit que je peux faire 80km avec cet équipage. Et même plus, me glisse un ingénieur qui s’est épuisé à déjanter, et n’y est pas arrivé. Test réussi, pneu validé. Je le veux. Évidemment, n’ayant pas braqué une banque, je m’enquiers du tarif. Et je le valide aussi : le nouveau Driveguard coûte seulement 8% de plus que le Turanza maison. Et le même prix qu’un concurrent qui se niche du côté de Clermont-Ferrand. Difficile de lui résister.
En partenariat avec Bridgestone
Seul bémol : comme avec tous les pneus Runflat, quid des éventuelles réparations ? Car s’il faut racheter un pneu neuf à chaque crevaison, ça fait chère la gomme.
C’est le premier run flat réellement démocratique. Puisque, comparé aux autres qui ne se montent que sur des autos premium, celui-ci s’adapte à toutes les voitures.
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