C’est bien aujourd’hui la journée internationale des droits de la femme ? C’est bien aujourd’hui qu’une grande manif va rassembler des dizaines de milliers de féministes qui vont battre le pavé avec des slogans plutôt légitimes contre l’inégalité des salaires, les féminoïdes et d’autres qui le sont beaucoup moins et vont livrer Polanski au bûcher sans même en passer par la case justice ?
Tout cela est bel et bon (et parfois beaucoup moins bon) et se déroule selon le même scénario immuable depuis des années. La journée de la femme en devient un passage obligé, une tradition un poil faux derche comme la fête des mères, des pères et des grands-mères ou, une fois par an, on s’apitoie, on est solidaire et on offre aux filles, aux mamans ou aux aïeuls un peu de temps et de repos. Mais juste un jour, car faut quand même pas pousser. Le reste de l’année elles peuvent bien retourner à leur vaisselle.
La Pétasse au volant : une super sorcière
Et si, plutôt que de flatter la bonne conscience de chacune et de chacun, on renversait la table du féminisme en instituant la journée de sorcières ? Plutôt que de se rassembler entre filles, de manifester entre filles, de tenter de changer les choses entre filles, on s’en allait pervertir les hommes, les infléchir ? Avec d’autres armes. Avec notre séduction, nos talons, notre sex-appeal. L’une de ces sorcières, c’est l’héroïne de mon premier roman, « Journal d’une pétasse au volant ». Dans un monde d’hommes, elle est une femme. Égale à ces messieurs, mais totalement différente. Elle s’impose à eux comme dans les arts martiaux : en profitant de leurs faiblesses. Elle est libre comme un homme et plus libre encore. Sa vie, et ses amours elle en décide. Ses emmerdements elle les assume, comme peu d’hommes. Au volant, elle assure mieux que 99% d’entre eux.
Évidemment, les sorcières, tout au long de l’histoire, ont agi de la sorte, même s’il y avait peu de volants du temps de l’inquisition. Mais tout au long de l’histoire, on les a brûlé. Alors espérons qu’en ces temps de réductions d’émissions de C02, on renoncera au bûcher.