Les voitures autonomes sont encore loin d’être en concession et pourtant les premiers coups de frein à leur égard sont déjà nombreux. PSA jette l’éponge et ne développera pas de véhicule autonome au-delà du niveau 3 pour les particuliers. Des spécialistes s’inquiètent des sources sans précédent de pollution générée par les voitures sans pédales ni volant…  Petite liste des griefs contre la voiture autonome à peine née.

PSA abandonne la voiture autonome au-delà du niveau 3

Une auto individuelle qui se passerait de conducteur partiellement ou complètement ? Il n’en est plus question pour PSA. Carlos Tavares a annoncé au Salon de Genève son choix sans appel : il n’y aura pas de niveau 4 ou 5 pour les particuliers. Car, au-delà de la technologie à maîtriser et du prix pharaonique pour acheter une telle voiture bardée d’électronique, il faut aussi s’atteler aux questions réglementaires et juridiques. Inextricable dossier. En revanche, les navettes autonomes sont toujours sur les rails : PSA pense qu’elles pourront être rapidement rentabilisées.

La voiture autonome source d’embouteillage

D’après un chercheur d’une université Américaine, les voitures autonomes risqueraient bien d’aggraver les embouteillages. Car, plutôt que de s’arrêter sur une place de stationnement et d’en payer le prix, elles sillonneraient les rues à vide. L’idée que les voitures autonomes pourraient désengorger les villes seraient donc une illusion.

La voiture autonome source de pollution

Qui dit embouteillage, dit forcément pollution. Mais le désastre écologique pourrait également être lié à la multitude de composants électroniques dont sont bardées les voitures autonomes. Entre les ordinateurs de bord, les radars, les capteurs, les caméras… toute cette technologie exige des activités minières parmi les plus polluantes au monde.

L’explosion de la production de données

Pour que la voiture se dirige toute seule, il faut une tonne de données, lesquelles équivaudraient à 3000 utilisateurs d’internet pour une seule voiture. Quant au stockage de ces données, il réclame une furieuse consommation d’énergie à alimenter en électricité. Sachant que le secteur informatique est déjà responsable de 7% de la consommation mondiale d’électricité (rapport Greenpeace).

Moderniser les infrastructures : de lourds investissements

Qui dit voiture autonome dit aussi route intelligente. Pour que les voitures autonomes puissent rouler en toute sécurité, il faut impérativement moderniser les infrastructures et ajouter des outils de communication à intervalle régulier le long des routes. Autant de chantiers qui suscitent des interrogations : qui s’engagera pour réaliser les investissements et à quel horizon ? Déployer des bornes de recharge pour les voitures électriques illustrent déjà largement les défis que vont devoir relever les voitures autonomes…