Au 1er janvier 2017, les garagistes devront proposer des pièces d’occasion à leurs clients. Quels changements pour les consommateurs et les garagistes ?
Du bon pour les automobilistes ET les garagistes
Enfin des économies pour les automobilistes ! Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a signé fin mai un décret d’application qui oblige les garagistes à proposer des pièces détachées d’occasion si le client en fait la demande. Quelles conséquences pour les automobilistes et les garagistes ? Des É-CO-NO-MIES on vous a dit ! L’objectif de cette mesure est d’abord de favoriser l’économie circulaire. Les réutiliser permet de moins dépenser d’énergie et de moins consommer des ressources en matière première.
50 à 70% par rapport aux tarifs du neuf
Pour le consommateur, cette nouvelle loi offre de belles perspectives pour le porte-monnaie. Ces pièces d’occasion seront évidemment moins chères. Selon Maxime Richaud, directeur de Careco (spécialiste en vente de pièces auto), l’économie sera de l’ordre de 50 à 70% par rapport aux tarifs sur des pièces neuves. Plutôt intéressant. A noter que ce ne sera pas une obligation pour le consommateur qui aura la possibilité de choisir.
Rassurer, conseiller
Pour rassurer tout le monde, elles ne proviendront pas de la vieille casse à Dédé (à gauche à l’entrée du village). Les garagistes s’approvisionneront dans un des 1700 centres de traitement de véhicules hors d’usage (VHU) agréé, dont la qualité aura été préalablement vérifiée. C’est au sein de ces centres que les véhicules sont détruits dans les règles de l’art, proposant ensuite des pièces démontées, vérifiées, classées et garanties. Avec ce décret, les garagistes auront aussi pour mission de rassurer les consommateurs et de les conseiller sur la pertinence ou non d’utiliser une pièce d’occasion.
Les pièces concernées par le décret sont celles de carrosserie amovibles, les vitrages non collés, les optiques ainsi que certaines pièces mécaniques ou électroniques, comme les moteurs, boîtes de vitesses et organes de transmission.
3 exceptions prévues
Quelques exceptions figurent dans le décret (normal, sinon ça ne serait pas drôle) :
- le véhicule fait l’objet de prestations d’entretien/réparation réalisées à titre gratuit, ou sous garantie contractuelle, ou dans le cas d’actions de rappel
- les pièces issues de l’économie circulaire ne sont pas disponibles dans un délai compatible avec le délai d’immobilisation du véhicule qui est mentionné sur le document contractuel signé entre le professionnel et son client
- lorsque le professionnel estime que les pièces de rechange automobiles issues de l’économie circulaire sont susceptibles de présenter un risque important pour l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière
Vivement donc nos prochaines réparations auto à partir du 1er janvier 2017, date à laquelle ce décret entre en vigueur.