Il y a des matins où je n’ai surtout pas envie du train-train. La routine, c’est pour ma voisine. Moi, ce que je veux, c’est adapter ma voiture à mon humeur du moment. La rendre berline et soyeuse les jours de flemme, sportive et joueuse les moments où je veux en remontrer à la terre entière. Le coupé Nissan 370Z Nismo est là pour ça, pour ces instants décoiffants là.
A moi le tempérament fougueux de la Nissan 370Z Nismo
Alors, pour pimenter un peu mon été, j’ai emprunté la Nismo qui n’est pas le nom d’un gentil robot sorti d’un manga nippon. Mais juste la contraction de Nissan Motorsport. C’est écrit dessus : ce n’est rien moins que la division sportive du fabricant du Qashqai. Une division qui radicalise un peu les bonnes autos de la maison, comme le coupé 370Z. Je me suis amusée comme une folle avec une pincée de chevaux par ci, un zeste de couple par là, un châssis mordant en dessous et des freins à stopper un 40 tonnes le temps de dire « ouf ».
Ce que j’apprécie sur ce coupé Nissan 370Z Nismo ? La lame de course à l’avant et les gros étriers de frein tout rouges dans chaque roue. Un truc qui doit séduire aussi les clients qui aiment que la petite dépense supplémentaire se remarque. Cette bête qui ressemble à une barquette de circuit me fait flageoler des gambettes. Des gambettes qu’il vaut mieux avoir un peu souples. Car il faut se glisser dans le baquet Recaro rouge. Puis enfoncer l’embrayage lourd comme un cachalot ensuite. Car c’est une bonne vieille boite manuelle comme au XXe siècle qui est censée dominer les 344 ch de cette Nismo. Un ensemble boite-embrayage suffisamment blindé pour supporter les 371Nm de couple.
Je voulais une journée pimentée, je l’ai eu. Pour passer une vitesse, il faut de la poigne mesdames ! Et le dos réclame des massages après chaque virée. C’est qu’à bord, le moindre gravillon fait l’effet d’un rocher sur les lombaires. Sûr que la Nissan 307Z Nismo n’est pas à une limousine, ni même à un coupé civilisé comme l’Audi TT. Et, une fois qu’on s’est fait à l’idée qu’il va falloir suer, on peut apprécier cette forme presque masochiste de plaisir automobile.
Un plaisir auquel j’ai succombé. Car lorsque le V6 se fait entendre, lorsque l’on a réussit à passer la première, on franchit la porte du délicieux enfer. Le 370Z hurle jusqu’à 7400 t/min, avant de passer au rapport suivant dans une déflagration de petits bruits mécaniques. Calée dans mon Recaro, le maître d’oeuvre de ce vacarme égrène les 6 rapports, enchaîne les courbes, place ses roues grâce à une direction au poil et arrête la bête d’un simple appui sur les freins sans faille. Radical donc. Mais pas tant que ça. Vu le peu de civilité de l’auto, j’attendais un châssis virevoltant et joueur. Le train arrière reste parfaitement en ligne, comme un sage élève japonais. Dommage et en même temps rassurant. Même pour Charlotteauvolant qui a pourtant usé les pires pompes à feu du vieux continent. Du plaisir sans trop de risques. Une vraie sportive pour (presque) toutes et tous. C’est le credo de cette Nismo qui, aux alentours de 50 000 euros, en donne beaucoup pour beaucoup moins que tous ces concurrents.
Fiche Nissan 370Z Nismo
Prix: 45.900€ – Malus de 8000 euros
Bloc moteur six cylindres en V de 3.7, avec DACT et 24 soupapes
Puissance: 344ch
Boite de vitesse à 6 rapports
371 Nm de couple à 5200 trs/min
Propulsion
0 à 100 km/h en 5.2s
Vitesse max: 250 km/h
Poids de 1607 kg
Réservoir de 72l








Malus 8000€ ?????????
Autant faire du « coal rolling » !
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