Il commence à être loin le temps où Alfa Romeo mourrait à petit feu. Depuis la sortie de l’Alfa Romeo Giulia l’année dernière, la marque italienne est sous les feux des projecteurs. Pas moins de quarante prix ont été remis à la Giulia, dont dernièrement le prix de la plus belle voiture de l’année. Face à ce succès auprès de la presse, Alfa se sens pousser des ailes et a bien l’intention de continuer sur cette lancée avec son nouveau SUV : le Stelvio. La marque italienne s’est-elle néanmoins donnée les moyens de réussir ? Ma réponse.

Le segment des SUV a le vent en poupe sur tous les marchés mondiaux. Représentant près d’une vente sur quatre en France et en Europe, ce marché est devenu vital pour exister. Alfa Romeo l’a bien compris. Si sa Giulia est récompensée à travers l’Europe, le marché des berlines tricorps est mise à mal par les SUV, devenus incontournables. Le Stelvio est ainsi né, avec la même volonté de la part d’Alfa Romeo : conquérir.

Présenté dans sa version « First Edition » en première mondiale, à Motorvillage au Rond-Point des Champs-Elysées, le nouveau SUV au Biscione impressionne. Pourtant, cette voiture n’est pas si nouvelle. Le Stelvio fut présenté au salon de Los Angeles en novembre dernier, dans sa version Quadrifoglio, la version la plus sportive de la gamme.

La version Quadrifoglio dotée du puissant V6 2.9 litres bi-turbo de 510 chevaux

Néanmoins, le stelvio se meut en une auto beaucoup plus civilisée que la Quadrifoglio. L’ensemble est plutôt réussit à mes yeux. Toutefois, il sera beaucoup plus à l’aise sur autoroute que dans les petites rues des villages italien. Avec une longueur de 4m67 et une largueur de 1m90 ( sans les rétroviseurs extérieurs), les manoeuvres s’annoncent compliquées. L’ensemble est animé par un moteur essence de 280 cheveux, couplé à une boite automatique à 8 rapports et une transmission 4X4. Vous n’allez jamais hors des sentiers battus? Pas de panique, la transmission 4X4 ne se met en route que si l’électronique détecte une perte d’adhérence. D’ailleurs, le Stelvio est une propulsion, ce qui est assez rare dans sa catégorie pour être souligné.

Dans l’habitacle, vous ne serez pas du tout dépaysé. Le tableau de bord est repris de la berline tricorps de la marque, lui même inspiré des références de la catégorie. L’ensemble est plutôt bien fini malgré quelques détails qui font taches. Par exemple, les ceintures ne sont pas cachées, à l’avant, dans le montant latérale. La taille de la boite à gant est minuscule, pour ne pas dire inexistante. Dommage, car l’ensemble présente bien. Le système multi-média se contrôle à partir d’une molette, comme chez les allemands. Je l’ai trouvé plutôt simple à prendre en main, mais trop de sous-menus à mon goût. A l’arrière, il y a de la place, aussi bien pour les genoux que pour la tête. Les plus d’1m80 seront content(e)s. En revanche, les sièges arrières enveloppent les occupants. Une idée intéressante mais si vous n’ouvrez pas assez la porte, sortir ou entrer dans la voiture s’avère difficile. Enfin le coffre, élément clé, est décisif pour toute famille. L’ouverture se fait via un hayon électrique, qui a le mérite de s’ouvrir assez rapidement. Une fois l’ouverture faite, il fait place à un grand, très grand coffre. Et compte tenu de la taille de la voiture, j’ai envie de dire heureusement.

Coté sécurité, le Stelvio First Edition est une voiture sûre. De série, il reçoit un hayon motorisé, l’alerte de franchement de ligne, l’alerte de collision, des phares bi-xénon ( à défaut d’être à LED), des anti-brouillard à LED. Seul le toit panoramique ouvrant est en option.

Son prix ? Seulement 57 400€. Oui seulement, car, à ce prix la, tous les équipements cités précédemment sont de série. Alfa attaque fort.

Ce stelvio « first edition » s’expose au showroom du Rond-Point des Champs-Elysées. Vous y trouverez l’exposition « Pass to Stelvio », où modèle de légende et gamme actuelle se mélangent. En plus vous y apprendrez que le SUV porte le nom d’un col légendaire, le col de Stelvio. Une route où 75 virages s’enchaînent avec vue sur les Alpes italiennes. Un vrai petit paradis en somme…

Texte : Yanis Darras