Le volume des ventes mondiales du groupe Renault a progressé de 3,1% en 2013 (contre -4,9 % pour PSA), soit 2,63 millions de véhicules vendus.

Doit-on s’en réjouir ?

A première vue, oui, dans la mesure où ce succès des ventes est une condition de la bonne santé de l’entreprise et donc de l’emploi, en France notamment.

Ces performances respectables s’expliquent par une bonne implantation à l’international ou les ventes ont atteint des records en Russie notamment (+ 10,7 %), en Argentine, en Inde ou encore en Turquie. Cette internationalisation de la marque et les prises de participation dans des constructeurs étrangers constituent clairement une stratégie payante.

Le succès de ses nouveautés (Clio IV et Captur) explique aussi ces bonnes performances dans un contexte économique pourtant difficile, notamment sur le marché européen qui concentre un peu plus de la moitié des ventes du groupe.

Pour autant, ces résultats reposent de plus en plus sur les ventes de la gamme à bas coût (Dacia et Renault Samsung Motors) qui a représenté 41 % du total des ventes contre 37 % en 2012. Cette part croissante, source de revenus à court terme pour l’entreprise, est inquiétante pour l’avenir du groupe dans la mesure où le développement  de ces modèles n’est pas  porteur de recherche et développement et encore moins d’innovation. Le risque est donc important de voir Renault décrocher (encore plus) techniquement par rapport à ses concurrents, allemands notamment, pour lesquels l’activité de R&D est très dynamique.

Il fut un temps où Renault concluait ses publicités par un slogan positif et plein d’ambitions : « le meilleur moteur pour gagner, c’est innover » ; il m’arrive parfois d’être nostalgique …