Mon essai BMW Coupé M440 i
Que n’a-t-on pas dit du BMW coupé M440 i ? Trop grand, trop exhubérant, trop vulgaire ma chère, rien à voir avec le charme discret des BM d’antan…
Certes, elle est grande cette calandre, ce « haricot » comme l’appellent les « Bmistes » puristes. Mais à l’examiner de près, il sied plutôt bien à ce coupé M440i. Son embonpoint s’intègre plutôt bien à une ligne générale restée fort classique. Rien à voir avec l’effet ultra-agressif qu’elle donne aux nouveaux SUV de la marque de Munich, où le haricot renforce l’effet « pousse toi là que je m’y mette » que j’observe lorsqu’un X7 récent se profile dans le rétroviseur et que je peine à dépasser les 120km/h sur la file de gauche de l’autoroute avec ma pauvre Twingo 1.
BMW coupé M440 i : équipement archi complet

En plus, dès que l’on s’installe dans les sièges en cuir siglés M de cette BMW coupé M440i, on l’oublie vite fait le haricot. Car on n’y est mieux que bien : on se coule dans l’habitacle où la position de conduite est idéale et où toutes les commandes tombent sous la main, avec une débauche d’aluminium qui vient rappeler que les quelque 70 000 euros exigées pour l’auto (quelques indispensables options comprises), ne vont pas entièrement la marge confortable du constructeur.
Évidemment, l’équipement est archi complet, et il serait indécent de rappeler que la conduite semi-autonome est au rendez-vous. Mais, et c’est une autre tradition BMW, si tous ces gris-gris électroniques sont parfaitement au point, il vaut mieux compulser le manuel pour s’en servir. L’ergonomie n’a visiblement pas encore trouvé l’adresse du siège BMW de Munich.

BMW Coupé M440 i : le mythique 6 cylindres en ligne !
Heureusement, une BMW c’est aussi et avant tout un chassis, une boite et un moteur. Un domaine où la marque est toujours à la hauteur. Le bloc de ce BMW Coupé M440 i ? C’est le fameux 6 cylindres en ligne, marque de fabrique de l’hélice. Aidé de deux turbos, il développe ici 374ch et 500Nm de couple. Le tout est entrainé par une boite auto tellement intelligente qu’on a l’impression qu’elle est connectée à notre esprit, et passe un rapport juste au moment ou l’on y pense.

Pourtant, cette auto trompe son monde. Il y a bien le logo M sur la carosserie et dans l’habitacle. Il y a bien la fiche technique démoniaque, mais on n’est pas à bord d’un monstre qui exige une licence de la FFSA pour être dompté. Cette auto est d’une polyvalence rare. Elle se conduit comme une Clio en ville, et comme une furie quand on le veut bien. A condition de débrancher l’ESP avant de déclencher les hostilités. Des hostilités qui resterons très polies, car cette M est une quatre roues motrices et son chassis, électroniquement contrôlé, agit en temps que gendarme de nos erreurs.
C’est donc une M matinée de GT que BM nous a concocté. Car elle connaît nos maladresses et surtout, elle sait que l’on aime plus que tout notre petit confort par tout temps et sur toutes les routes. En plus, elle sait que l’on n’a pas forcément envie de dépenser plus de 20 000 euros en malus. Du coup, elle est micro-hybridée pour soulager, un peu, l’addition. En plus, ceux qui aiment dépenser plus, aller encore plus vite et ont des lombaires en béton, se rabattrons sur la M4 Compétition, ses 510ch et ses plus de 104 000 euros qui devraient les combler. En plus, elle a adopté, elle aussi, le haricot géant.








