La seule chaîne de la TNT gratuite (L’équipe 21) a fait l’impasse. Seule la payante Canal+ Sport a daigné diffuser quelques images de la manche française du championnat du monde de rallye. En terme de diffusion, on est loin du foot ou même du rugby. Du coup, quel est l’intérêt pour les constructeurs d’injecter plusieurs dizaines de millions d’euros dans le WRC ?

Pourtant, cette discipline a tout pour plaire. Des voitures qui ressemblent aux modèles vendus aux consommateurs, des paysages à couper le souffle et un pilotage spectaculaire. Evidemment, la F1, elle aussi en panne d’audience, est plus facile à diffuser en télé. Les courses se déroulent en 1h30 en espace clos alors que le rallye se déroule pendant 3 jours sur des routes de plusieurs centaines de kilomètres. Dans ces conditions, on peut saluer les constructeurs qui osent encore engager des voitures d’usine sur le WRC. Volkswagen et son champion du monde Sébastien Ogier (qui a cédé la place à son coéquipier Jari-Matti Latvala), Ford et Elfyn Evans, Hyundai et Thierry Neuville, ainsi que Citroën qui reste présent du bout des pneus depuis le départ de Sébastien Loeb vers d’autres horizons.  Certes, Toyota est annoncé pour la saison 2016 ou 2017. Mais on peut raisonnablement se demander quel est le retour sur investissement d’une telle opération ?

neuville 1

L’Asie est l’avenir du WRC

Les bords des routes des rallyes européens attirent toujours autant de monde. Normal, le spectacle, comme au Tour de France, est gratuit. Mais les aficionados qui viennent applaudir les exploits des pilotes sont conquis d’avance. Et certains constructeurs n’ont même pas de voitures de sport à leur vendre. En effet, l’i20, silhouette de la voiture de course engagée, est une petite voiture polyvalente mais pas vraiment taillée pour plaire aux amateurs de sportivité. (Pas de version GTi au programme). Même constat pour Toyota (Auris ou Yaris). Les amateurs applaudissent donc leurs exploits mais s’en vont acheter des Mégane RS ou des Nissan Nismo. La solution pour capter un public qui n’est pas conquis d’avance et qui aujourd’hui en Europe représente une toute petite niche viendra peut-être de la FIA. La fédération compte bien, à l’instar de la F1, emmener le grand cirque du rallye vers de nouvelles terres asiatiques. La Chine en particulier et l’Asie en général pourrait accueillir quelques manches du championnat du monde de WRC. Le continent est le dernier eldorado des constructeurs qui comptent bien séduire un public pas encore blasé par la course automobile comme c’est le cas dans la vieille Europe. Quant aux Etats-Unis, ils ont leur propre discipline (et se moquent bien de la F1 comme du rallye.

Si le WRC a un avenir, c’est donc du côté du soleil levant…

avenir WRC

2 COMMENTS

  1. Heureusement il y a la Formule E dont la saison recommence le 24 octobre à Pékin.
    Le vainqueur de chaque course ne peut se deviner avant le départ, tant les chances sont égales.
    http://www.fiaformulae.com/

  2. Bernie Ecclestone vend la F1 qui est la discipline phare du sport auto. Preuve que même cette dernière ne fait plus d’audience. Du coup, le WRC, Le Mans, et les autres compétitions n’intréesseront bientôt que les fans, comme le curling.

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