Le snobisme absolu : pouvoir retrouver son auto sur un parking de supermarché en un coup d’oeil. C’est le cas avec mon Infiniti Q60 à l’essai. Sa longue robe (4.69m) rouge et ses lignes audacieuses magnétisent directement mon regard sur elle, alors que j’ai les bras chargés de courses et qu’une centaine de voitures sont garées.
C’est sûr, je ne me retrouve pas au volant de la même voiture que ma voisine : Infiniti sait faire la différence et j’apprécie. Devant un bar, je klaxonne un copain qui s’interroge sur le modèle que je conduis. « Qu’est-ce que tu nous as déniché encore ?« . « Infiniti ? Je connaissais pas ». Je me mets alors à lui sortir toute ma science : « C’est la branche premium de Nissan. Elle existe depuis 2008 en France. Aujourd’hui, Infiniti compte 22 concessions. Le Q30 a été une très belle réussite en 2016 : 2000 immatriculations pour la compacte. Et là je teste le Q60« . Mon ami me remercie pour tous ces renseignements, me signale que pas mal de gens sont en train de mater ma caisse et qu’en tout cas, elle lui plaît bien.
–> Lire mon essai Infiniti Q30 ICI
Il a bien raison de m’envier. Mon Infiniti Q60, plus proche de la Q50, m’offre 211 ch et un 2.0 l. Visuellement, le message est clair : son allure est sportive avec ses jantes alliage 19 pouces, ses étriers de frein sport, et son allure de coupé. Je salue mon pote et poursuis en direction du centre-ville. Entre les mains, j’ai un volant magique. Adieu la colonne traditionnelle de direction. L’Infiniti Q60 dégaine son Direct Adaptative Steering, autrement dit sa direction électronique. Le but : démultiplier les efforts. Et il est vrai que le volant me répond instantanément et que je n’ai pas besoin de partir en salle de muscu pour me faire des bras à la Popeye. Pas d’inquiétude : en cas de panne, une véritable colonne de direction mécanique prend le relais.
Me voici sur la Nationale, DJ Synapson à fond dans les enceintes Boose. J’ai l’impression d’avancer sans trop accélérer. Avec son coefficient de pénétration dans l’air de 0,29; il est clair que l’aérodynamisme de mon coupé sportif a nécessité au moins autant de travail que son allure époustouflante. Mon Q60 semble fendre l’air, tel un cycliste profitant du phénomène d’aspiration.
Dans l’habitacle, je me délecte. Le confort de la sellerie est top avec les coussins profonds qui offrent un excellent maintien. Quant aux efforts de présentation, ils ont bel et bien été faits. Je peux tirer la langue aux BMW : la qualité perçue en est digne. La console centrale se compose de deux écrans tactiles superposés. Le supérieur s’occupe du GPS (Un GPS un peu lent au passage et au graphisme daté). L’écran inférieur permet de commander le système audio (sans Carplay), à la connectivité Bluetooth ou USB, aux réglages des modes de conduite et même à la ventilation.
Bon, c’est sûr qu’à l’arrière je n’emmènerai pas ma belle-mère. Car pour se glisser dans les places arrière, il faut être souple et de petite taille. En revanche, je peux embarquer mes 2 clubs de golf et mes raquettes de tennis dans le coffre relativement conséquent de 342 l. Le dossier arrière peut même se rabattre (Mais j’oublie Roche-Bobois).
Une voiture de tourisme plus que de sport
Qui a dit que l’Infiniti Q60 était une voiture de sport ? Certes, comme c’est une propulsion, son train arrière est très vivant, j’adore, le moteur volontaire à bas régime (j’adore qu’on réponde à mes ordres), les accélérations en sortie de virage sympa (Comme je préfère être à bord d’un coupé sport plutôt que d’un SUV pour ça !). Mais dès que j’ai tenté de monter en régime, le résultat a été pâteux, même en mode Sport (3 modes existent : normal, sport et neige). Car en réalité la Q60 est parfaite pour le grand tourisme à vitesse élevée. Le confort est très présent, les suspensions absorbent à merveille les bosses, l’insonorisation parfaite. Du coup, en cruisant, la promenade est fort agréable. Il manque simplement je trouve, un petit toit ouvrant…
Niveau consommation, comptez 8l/100 km sur autoroute.
- L’Infiniti Q60 pour qui ?
Pour toutes celles et ceux en quête d’originalité et qui sont blasés par les marques allemandes. - Ses concurrentes
Audi A5, BMW Série 4 et Mercedes Classe C.
Modèle à l’essai : 2.0 turbo à essence de 211 ch, finition premium tech, 53 940 euros
Tarif : à partir de 44 390 euros
Crédit photo : Yanis Darras
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