« Pfff, encore une berline« . « Pfff, encore une auto de notaire« . « Zut, encore une voiture de VRP« … C’est à peu près les remarques qui tournaient en boucle dans ma tête en m’approchant de la nouvelle Audi A4. En plus, Monsieur Da Silva aurait pu affûter un peu ses crayons. Mais c’est peut-être son départ à la retraite qui l’a démotivé… Non pas que le dessin soit moche, mais franchement, si on le compare à la précédente version on ne peut pas dire que ce soit mieux.

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 D’accord, elle est un peu plus anguleuse; d’accord la signature visuelle est améliorée. Signature visuelle, en voilà une expression toute faite. Mais pas de ça chez Charlotteauvolant. Ici, on parle de feux, d’optiques, et c’est vrai qu’ils sont jolis ses yeux de biches à l’Audi.

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Essai nouvelle Audi A4 : un Kinder

Une fois assise, j’ai tout compris. En fait, cette nouvelle Audi A4, comme le gros SUV Q7, c’est un Kinder, une auto qui cache son cadeau sous une forme assez quelconque. Et c’est au moment de m’installer à bord que j’ai découvert le secret de la réussite d’Audi, la marque chouchoute du premium. Ils sont malins les Allemands : comme les gens ne veulent plus croiser des autos m’as tu vu, des trucs de flambeurs, des engins qui font un gros bruit pour faire croire qu’on est les rois de la route, le constructeur d’Ingolstadt a décidé de cacher ses trésors. Comme un milliardaire vêtu de frusques, il ne veut pas faire dans l’ostentatoire. Et c’est bien lorsque l’on est à bord, moteur démarré que l’on comprend l’insoutenable décalage entre une marque quelconque et Audi. Dans l’extraordinaire boulot de finition déjà, dans les matériaux utilisés et dans l’armada d’équipements embarqués.

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5 GPS

Tenez, un truc simple : le GPS. Vous en avez tous un. Mais ici, il y en a cinq. Le premier sur l’écran au centre de la planche de bord, le deuxième sur le tableau de bord, juste devant les yeux, entre le compte-tours et le compteur de vitesse, le troisième dans le pare-brise grâce à l’affichage tête haute. Mais il en manque toujours deux, me direz vous. Ils sont sur les tablettes fixées (en option à 1 000 euros pièces) sur les dossiers pour que les passagers arrière puissent suivre la route. Mais vous ajouterez, que tout cela ne sert strictement à rien. Sauf que le conducteur peut n’en garder qu’un seul, et que les autres écrans peuvent servir de radio, d’écran vidéo ou de console de jeux.

Essai nouvelle A4

Une Audi semi autonome

Évidemment, il faut, pour parvenir à cette multiplication de sources multimédia, un certain doigté et un sens aigu de la navigation dans les menus pour ne pas se perdre. D’autant que l’A4 ne fait pas seulement dans le cinékinopanorama, elle est aussi semi-autonome. Par un tas de trucs, de capteurs, de radars et de multiples subterfuges que je vous épargne, elle accélère, freine se remet en ligne et ralentit au moment de tourner à une intersection, puisque vous lui aurez indiqué la route à suivre. Bon, selon la convention de Genève, c’est interdit de jouer au strip poker avec ses passagers, et il faut garder les mains sur le volant. A défaut, l’allemande vous rappelle à l’ordre au bout de quelques secondes si vous lâchez l’affaire.

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Vous me direz, qu’une auto n’est pas seulement un truc de geeks, c’est avant tout un moteur. Ou plutôt des moteurs. Et sous le capot de cette A4, vous pourrez faire votre marché sans taquiner Ségolène Royal. Entre le tout nouveau et très vivifiant bloc essence de 190ch et le V6 diesel de 218 ch, le malus écolo ne passera pas par vous. Remarquez bien, que cette économie se paie. Et la facture de l’engin est en hausse de 1 500 euros par rapport à la précédente version. Comptez entre 30 850 euros et 58 300 euros (sans les nombreuses options) pour vous offrir ce carrosse.

2 COMMENTS

  1. Salut. Personnellement, j’ignorais que cette voiture était aussi innovante. Audi a fait beaucoup de progrès, surtout pour la conduite autonome !

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